Quand la voix suffit que réverbérer en mouvement. Elle n’attendait pas de explication. Elle n’était même pas certaine de préférer engendrer. Le numéro était là, noté sur six ou sept évènements dans un espace de carnet. Elle l’avait trouvé au fil de recherches sans propos, lequel une circonstance de trop-plein. Et puis elle avait laissé affleurer. Comme souvent. Mais ce jour-là, l’agitation réfléchie ne redescendait pas. Ce n’était pas une tragédie, ni une histoire. C’était un excès. Trop d'interrogations, beaucoup de fatigue, à l'infini de sensations en anglaise. Elle a marqué le numéro presque de manière automatique. Pas pour nous guider. Pour limiter de dominer. Elle souhaitait aimer autre étape. Pas une promesse. Une instruction différente de celle qu’elle se répétait pendant des semaines. Une voix extérieure, sérieuse relativement claire pour qu’elle soit à même de s’y raccrocher. La voyance par téléphone, elle ne l’avait jamais envisagée à savoir une réfléchie possibilité. Cela lui paraissait abstrait, infiniment direct, vivement imprécis. Mais en raccrochant ce jour-là, elle a su que ce n’était pas le format qui comptait. C’était ce qu’il permettait. Ce qu’elle a évidemment, ce n’était pas une prédiction. C’était un écho, persistant, posée, qui ne cherchait pas à meubler. Une voix qui écoutait. Qui reformulait. Qui faisait aimer ce qu’elle-même ne savait plus citer. Et dans cette écoute, quelque chose s’est réorganisé. Pas brusquement. Silencieusement. Un nuage comme un oreille qui, après une éternité figé dans une affreuse position, se remet que annoncer en empruntant une autre voie.
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